Ah, Paris ! La Ville Lumière, capitale de toutes les envies, plus belle ville au monde… Et pourtant, cette vision idyllique de notre capitale ne fait pas l’unanimité. Du moins, beaucoup relativisent cette façon d’envisager Paris aujourd’hui. Car pour de nombreux parisiens, la qualité de vie n’y est pas satisfaisante. Vivre à cent à l’heure, être constamment happé·e·s par de nouveaux divertissements, courir sans cesse après le métro… ce n’est pas la vision du bonheur que se font bon nombre de Français. Et c’est ce qui en a conduit, chez Fizzer, à quitter Paris. Un grand pas à sauter mais beaucoup d’avantages à la clef, comme en témoignent Thibault, Karline, Cécile et Marine. Retour sur les expériences de quatre ex-parisiens épanouis :
Thibault : de Paris à Cracovie
Pourquoi avoir quitté Paris ?
J’y menais une vie bien trop rapide sans jamais avoir le temps de prendre du recul ou même de m’ennuyer un peu. Un accès restreint à la nature (sauf si on aime être plongé dans une foule d’humains). Difficile d’avoir une bonne hygiène de vie. On termine vite à manger du fast food tout le temps : bonjour les UberEat, Deliveroo et compagnie, au revoir le sport. Je me suis longtemps dit que je ne pouvais pas quitter Paris car je ne savais pas si une autre ville pouvait m’offrir un tel confort culturel, humain, etc. Mais en y regardant de plus près, je n’avais jamais le temps d’en profiter. C’est marrant car, maintenant que je n’y vis plus, j’en profite davantage quand je viens en touriste.
Où es-tu parti ?
Kraków ! C’est la ville parfaite pour moi. Elle très active avec un bon écosystème tech, un énorme capital culturel (expos, théâtre, etc.), historique et architectural. C’est par ailleurs une ville très veggie/vegan friendly. La culture du sport y est très présente, les montagnes sont à une heure de route et il y a pleins de lacs partout autour (top pour se baigner l’été !). L’aéroport est ouvert sur toutes les destinations d’Europe, accessibles en quelques heures. Et pour couronner le tout, le coût de la vie y est très bon marché. C’est sans conteste l’une des meilleures villes pour vivre en Europe selon moi !
Qu’as-tu gagné en quittant Paris ?
Une belle hygiène de vie davantage en accord avec mes valeurs et, surtout, du temps. Et le temps, ça n’a pas de prix !
Karline : direction la belle Normandie
Pourquoi avoir quitté Paris ?
J’ai quitté Paris pour plusieurs raisons. Trois, pour être plus exacte. Je ne sais pas comment les ordonner mais ça donne à peu près ça : j’ai suivi Baptiste qui voulait quitter Paris (plus que moi au départ) et qui allait surtout développer Fizzer depuis la province. On s’est posé la question d’où partir puis, avec Fizzer, la réponse est venue assez naturellement : Vincent, co-founder de Fizzer, étant originaire de la même ville que Baptiste, on a tous convergé vers la belle Normandie ! J’en avais aussi un peu marre de mon job, envie de prendre un tout autre chemin (je faisais des Ressources Humaines), de tenter une autre aventure totalement différente.
C’est chose faite puisque je m’occupe du Brand & Content de Fizzer maintenant, avec Margaux, notamment, qui s’occupe, aux côtés de Violette, de vous concocter tous les articles que vous pouvez lire sur notre blog. Je ne regrette pas ce choix, j’adore mon job aujourd’hui et, ce, de plus en plus, au fur et à mesure du temps qui passe !
Autrement, nous voulions aussi commencer à fonder notre famille et, étant tous les deux nés en province, on ne concevait pas de faire grandir nos enfants sans un jardin par exemple. Tout est plus simple, on n’a pas quatre étages sans ascenseur à monter avec les courses et la poussette, pas de métro pendant quarante-cinq minutes avec deux changements et aussi, on ne va pas se mentir, moins peur de ce qui pourrait se passer à chaque coin de rue.
Où es-tu partie ?
On est partis à Cabourg, près de Deauville. Les locaux de Fizzer se sont aménagés à Dives-sur-mer, juste à côté, une aubaine pour nous pour profiter du confort d’être à proximité du bureau (bon d’accord c’était totalement fait exprès). Cela dit, Cabourg est un pied à terre mais on essaie de voyager dès qu’on le peut.
Chez Fizzer, on travaille à 100% remote, ce qui veut dire qu’on peut travailler depuis chez soi ou bien de n’importe où dans le monde tout le temps, du moment qu’on a une bonne connexion internet. Du coup, ça nous arrive souvent de bouger, soit chez mes parents du côté d’Orléans, soit bien plus loin. En juin dernier, on est partis au Canada pendant plus d’un mois. Sacrée expérience ! On repart d’ailleurs à Miami en janvier pour trois mois. Cabourg, c’est le moyen de garder un lien avec le bureau (le print & les copains Fizzer de Dives-sur-mer), la famille et les amis. A deux heures de Paris, on n’est pas loin non plus pour prendre notre dose d’effervescence quand on en a besoin !
Qu’as-tu gagné en quittant Paris ? (confort de vie, famille etc.)
C’est marrant parce qu’en partant de Paris, je ne vous cache pas que j’ai eu un sacré pincement ; j’ai tellement adoré mes 10 ans passés là-bas ! Aujourd’hui, je l’avoue, je n’ai plus du tout envie de retourner y vivre. Mes envies d’ailleurs se concentrent plutôt sur d’autres pays. Je souhaite découvrir le reste du monde et en faire profiter mes enfants.
A Cabourg, j’apprécie d’aller au restau et de connaître tout le monde, de faire un bon barbeuc sur la terrasse, de faire mon footing sur la plage, de bosser de chez moi quand je veux ou de déposer ma fille chez sa nounou à deux minutes trente de la maison. Côté boutiques par contre, je dois être honnête, ce n’est pas comparable à Paris. Je suis devenue une fervente adepte des achats en ligne ! Blague à part, globalement, le confort de vie est bien meilleur : une maison plus grande (une maison déjà !), tout à proximité, moins de pollution et, surtout, plus de temps en famille.
Cécile : se ressourcer à Lille
Pourquoi avoir quitté Paris ?
J’ai grandi en région parisienne et ai débuté ma vie active sur Paris. Réveil donc à 5h30 dans ma banlieue pour ensuite attraper un bus à 6h50 puis un RER qui m’emmenait jusque Montparnasse, puis un métro, pour finalement arriver à 9h au travail ! Impossible aussi de faire des soirées sur Paris, le dernier bus dans ma banlieue étant à 22h. Je n’en pouvais plus, j’avais l’impression de passer ma vie dans les transports et j’étais de plus en plus fatiguée.
Où es-tu partie ?
Je suis partie pour Lille. A seulement une heure de train de Paris, je n’avais que vingt minutes de métro pour aller au travail et pouvais rentrer à pied de n’importe quelle soirée !
Qu’as-tu gagné en quittant Paris ?
J’ai découvert que j’aimais les petits centres-villes où tout peut se faire à pied, où on se sent plus proche des gens et de la vie locale. Que des bénéfices finalement !
Marine : de retour dans sa Normandie natale
Pourquoi avoir quitté Paris ?
Vincent a crée Fizzer il y a maintenant cinq ans. Les débuts de Fizzer ont eu lieu à Paris et après plus de trois ans dans la capitale, l’idée était de développer Fizzer à l’échelle globale. Tous les deux normands d’origine, nous voulions rentrer dans la région. Du coup c’était parfait ! Il ne me restait plus qu’à voir avec mon entreprise s’ils accepteraient ma demande de mutation. Etant commerciale, j’ai donc demandé à mon directeur la possibilité de développer la Normandie tout en gardant mes clients sur la région parisienne (car gros potentiel). Le deal a été accepté ! Deux jours à Paris, trois jours en Normandie. Le bon compromis.
Où es-tu partie ?
Nous sommes partis en Normandie, notre région d’origine. Pour le moment nous vivons à Hermanville-sur-mer le temps de faire construire notre maison à Houlgate. Nous serons proches du bureau et toujours proches de la mer.
Qu’as-tu gagné en quittant Paris ? (confort de vie, famille etc.)
Nous avons gagné en qualité de vie : vivre au bord de la mer est pour moi essentiel. Balades, tranquillité, famille à proximité… Plus de bouchons, plus de voisins bruyants…Nous avons la chance de pouvoir faire construire notre maison, avec un jardin (chose qui n’aurait pas été possible à Paris). Et quand mes copains de Paris me manquent, et bien je suis à seulement à deux heures de train !
Comme le montrent toutes ces histoires, quitter Paris est finalement loin d’être le changement apocalyptique que beaucoup s’imaginent. Au contraire ! De nombreux parisien·ne·s finissent par détester leur propre ville à force de s’y sentir stressé·e·s. Et c’est parfois en s’en éloignant qu’ils/elles parviennent à la redécouvrir sous un autre œil, en y revenant après coup. Alors peut-être que pour vous, comme pour Karline, Marine, Thibault et Cécile, il est temps de prendre une bouffée d’air frais et de quitter Paris. Cela dit, loin de nous l’idée de vous orienter dans vos choix. Il y en a pour tous les goûts et ce n’est pas les éternel·le·s amoureux·se·s de Paris qui changeront d’avis !
Alors, envie de quitter Paris ?